vendredi 28 septembre 2012

No tengas miedo (N’aie pas peur), Montxo Armendáriz

 Clique ici pour voir la bande-annonce 


Synopsis                                                  
Traumatisée par une enfance sombre, Silvia décide, à 25 ans, de recommencer à zéro et d'affronter les personnes et les émotions qui la lient encore à son passé. Dans sa lutte contre l’adversité et contre elle-même, Silvia va alors apprendre à dominer ses peurs pour devenir responsable de ses choix, et entrer enfin dans l'âge adulte.  


  • Avec Lluís Homar (Eva, Kike Maillo, Los abrazos rotos, Almodóvar), Belén Rueda (Mar adentro, Amenábar) et Michelle Jenner.
  • Année : 2011
  • Genre : drame
  • Durée : 90 min
  • Langue : espagnol
  • Déconseillé aux moins de 16 ans
  • En salles le 31 octobre 2012

Avant-première en présence du réalisateur Montxo Armendáriz et de Lluis Homar
le lundi 1er octobre à 20H30 au cinéma Majestic (18 rue de Passy, 75016 PARIS)















Montxo Armendáriz


Né en 1949 à Olleta (Navarre-Espagne), Montxo Armendáriz étudie l’électronique avant de débuter sa carrière cinématographique dans les années 80 avec la réalisation de courts-métrages. En 1984, il signe son premier long métrage, Tasio, un film dépeignant la vie quotidienne des charbonniers. Primé en 1986 au Festival de San Sebastián pour 27 horas, dans lequel il traite les thèmes de la drogue et de l'autodestruction, et pour Las cartas de Alou (1990), Armendáriz remporte également un franc succès avec Historias del Kronen (1994). Ce film relate la vie quotidienne d’un groupe de jeunes madrilènes oscillant entre sexe, drogue et alcool. En 1996, le réalisateur navarrais signe un film sur le passage initiatique de l’enfance à l’âge adulte : Secretos del corazón. En 2004, il revient sur l’époque des maquis sur fond de guerre civile espagnole dans Silencio roto.

L’œuvre de Montxo Armendáriz traite souvent de la face sombre de la société d’hier et d’aujourd’hui. S’y entremêlent et se confondent fiction et réalité. Son cinéma est le fruit d’une longue recherche préalable au tournage et contient un engagement social très fort.

Rossellini disait : "Le cinéma de fiction n’existe pas, le cinéma qui existe est documentaire."


 Le cinéma vérité de Montxo Armendáriz


Abandonnant la thématique rurale de ses premiers films (TasioSecretos del corazónSilencio roto) Montxo Armendáriz nous propose avec No tengas miedo une œuvre plus urbaine, ancrée dans la réalité de l’Espagne contemporaine. Toutefois, les amateurs de son cinéma reconnaîtront la marque de fabrique du réalisateur : cinéma humaniste, dimension sociale, volonté de vraisemblance...Avec ce nouveau scénario, Armendáriz choisit d’aborder avec subtilité un sujet encore tabou en Espagne : les séquelles psychologiques des abus sexuels infligés aux mineurs.

Pour être au plus proche de la réalité, le cinéaste mêle habilement documentaire et fiction, brisant ainsi la structure linéaire du récit de la vie de Silvia. Plusieurs confessions-témoignages de vraies-fausses victimes, sont intégrés à la fiction. Pour en arriver là, Armendáriz a interviewé durant deux ans des victimes de maltraitances sexuelles. De cette longue gestation est née une analyse sans préjugés de la complexité des comportements humains. Le réalisateur capte et montre avec justesse et pudeur, la souffrance sourde de Silvia, sa lutte pour survivre ainsi que ses angoisses liées au passage de l’enfance à l’adolescence puis à celui de l’âge adulte. La caméra adhère au point de vue du personnage, à son regard.


« Le cinéma ce n’est pas seulement divertissement et loisir, il doit aussi remplir une fonction sociale. Il doit confronter les spectateurs à une réalité que l’on refuse de voir et doit servir à essayer de la modifier » * 


La réussite de ce film réside également dans sa sobriété, tant sur le plan de la photographie que dans la façon de filmer. Le réalisateur a choisi de suggérer le délit sans le montrer, évitant ainsi de tomber dans le voyeurisme, le pathos et le mélo. Des ombres, une porte qui se referme, le visage effrayé de Silvia, suffissent pour comprendre. La caméra filme les personnages de loin, créant ainsi un espace intime et respectant les victimes.


Dans une société qui ferme les yeux -à l’image du personnage de la mère de Silvia- et où les victimes d’abus sexuels n’ont aucune aide officielle du gouvernement, le film d’Armendáriz apparaît comme courageux et audacieux. Mais le film peut déranger car il bouscule et inverse les codes : coupable/méchant et victime/gentille. Ici, la victime devient presque antipathique alors que le coupable apparaît touchant. Entre ambivalence et dualité, le film montre toute la complexité de la relation entre la victime et son agresseur (syndrome de Stockholm) ainsi que la dépendance entre l’amour et la haine.

Avec ce film réaliste, Montxo Armendariz espère ouvrir les yeux de la société et nous invite également à réfléchir et à nous interroger sur ce délit. N’ayez donc pas peur d’aller le voir.

Le cinéma a toujours un rôle social à jouer. 

Elise


* Paroles prononcées par Montxo Armendáriz lors d’une rencontre post-projection de No tengas miedo durant le Festival espagnol de Nantes. 

mercredi 5 septembre 2012

Chasse au(x) Trésor(s) au Louvre

- 2 septembre 2012 -





Un dimanche après-midi de septembre à Paris,
une journée idéale pour une visite au Louvre pas comme les autres...




Quel succès ! On était 40 sous l'Arche de Triomphe du Carrousel et la chose la plus étonnante... c'est qu'on était à l'heure !

Voici la liste des participants avec les différents groupes et leur classement.
14 équipes,  45 épreuves, 3 groupes gagnants. Mais surtout l'envie de parcourir les couloirs du musée à la hâte, sous le regard amusé des spectateurs, parfois "invités" par nos participants à prendre des photos, à reproduire des tableaux (en voici un exemple, avec les Trois Grâces de Pradier).

La chasse au trésor était créative : chaque groupe pouvait choisir parmi plusieurs épreuves, qui consistaient à rechercher des ouvrages, des reproductions, des interprétations écrites, des dessins et même des poèmes surréalistes.

Ça a été l'occasion de partager des connaissances, mais aussi de redécouvrir et d'expérimenter différemment un lieu très connu, sans prétention et en toute simplicité !


Si vous avez raté la première édition de la chasse au trésor, ne vous inquiétez pas !
Oui, c'est dommage... Mais on vous attend pour la prochaine !

Passage sur les ondes d'Aligre FM

- 29 janvier 2012 -
            



"Bonsoir à tous les auditeurs !

Et oui, ce soir nous avons le plaisir d'avoir ici, à Aligre FM, 
les représentants de l'association El Disparate !"

Pour écouter l'entretien cliquer ici.
(Vous pouvez retrouver Aligre FM sur Facebook.)


"Et pour conclure notre émission de ce soir...
Voici une chanson que El Disparate kiffe grave ! "

 

mardi 4 septembre 2012

Visite guidée de l'exposition Diane Arbus

- 11 décembre 2011 -


Un parcours avec l'artiste et la femme dont la création est sublimée par le pouvoir magique de son appareil photo... Voilà notre proposition, la photo n'étant pas un art comme les autres, mais le regard de chacun à travers un autre regard, qui est à la fois un et multiple.


Le multiple a en effet été le fil conducteur de notre visite : un groupe hétérogène de personnes guidé par un photographe professionnel, Pablo Porlan, qui a partagé avec nous ses suggestions techniques, tout en laissant les regards contempler et imaginer...


Regard sur l'artiste

Née en 1923 à New York, Diane Nemerov rencontre son futur mari, à l'âge de 14 ans. Celui-ci l'initie à la photographie lors de son service militaire et ils ouvrent ensemble un magasin de photos de mode après la Seconde Guerre mondiale. En réalité, c'est Allan qui prend les photos, Diane tient le rôle de styliste et démarche auprès des agences. Ses premières photos personnelles ne datent que de 1957 environ. Elle s'extrait peu à peu du duo qu'elle formait avec son mari au profit de son inspiration. Le couple se sépare en 1960. (C'est à se demander si son mari ne voulait pas lui voler ses idées...)
Elle étudie alors la photographie à la New School de New York.

Comme on peut très souvent l'observer chez la femme, la séparation devient l'occasion de libérer son esprit créateur. C'est là que commence le vrai art de Diane Arbus...


Fermez les yeux et laissez-vous emporter le temps d'un instant...

Bonne visite !


Dancicka