vendredi 3 mai 2013

David Picazo : le journaliste interviewé


Par Andrea Burón

(version espagnole et italienne en bas )

David, à côté des archives de TVE. 


Il y a quelques jours, j’ai eu la chance de rencontrer David Picazo, le correspondant de TVE à Paris, dans le même endroit où il fait les connexions en direct avec Ana Blanco, quelle joie !

David est un homme très sympathique, proche et aimable. Bref, l’opposé à ce qu’on pense sur les gens de la télé. Le problème est qu’on donne toujours un avis même sans connaître la personne dont on parle. J’avoue que j’ai été surprise quand il m’a répondu à mon premier mél. On n’est pas habitué à réaliser nos rêves.


« Si j’avais été plus prévisible, j’aurais choisi l’allemand »

Diplômé en Journalisme par l’Université Complutense de Madrid, David a fait une année Erasmus à Lyon en 1999, où il a travaillé à Euronews. « J’ai choisi Lyon, car il n’y avait pas encore la possibilité de faire l’Erasmus au Royaume Uni ni à Paris et il me semble une ville fantastique, très jolie et très agréable pour y vivre ». Une année après, il a signé un contrat de stage avec la société qui désormais allait devenir sa deuxième maison.

Après l’anglais, il a étudié le français et, bien qu’il dise que « si j’avais été plus prévisible, j’aurais choisi l’allemand », ce choix lui a facilité son actuel poste. En 2009, il a intégré l’équipe de TVE à Paris : « on m’a proposé de venir une paire d’années ; je l’ai réfléchi avec ma femme et on est venu, tout simplement. Prendre des avions tous les weekends est très dur, mais c’était une bonne opportunité et Madrid est toujours là ».

En 2005, il a été l’envoyé spécial en Afghânistân, un endroit où « je n’avais pas autant de peur, car on était convoyé, mais on avait un regard de recul dans le temps lors de l’atterrissage dans une piste à pierres, en voyant les vieux vélos et les femmes portant le burka, des agneaux égorgés entourés de mouches… Et évidemment, après avoir fait escale à Petrolandia (Les Émirates Arabes), on avait plus de recul dans le temps que dans l’espace ». Il a été aussi au Libano en 2007, où « on a appris, lors de notre arrivée, qu’il y avait eu un attentat où des militaires espagnols étaient morts. C’était un voyage institutionnel et on est resté un peu plus. Elles ont été deux expériences très intéressantes », rappelle-il.
Cet homme d’Albacete a toujours aimé « lire et raconter des histoires vraies et importantes ». Cependant, travailler à la télévision n’était pas calculé : « j’ai failli faire un stage dans deux journaux locaux de mon village, mais finalement j’ai pris un autre chemin. La vie est faite de hasard parfois ».

Un correspondant doit être toujours en alerte, avec le portable allumé les 24h/24. David arrive au bureau vers 8h30 et il part vers 19h. Il a un planning du jour (un G8 à Londres, un match Barça-PSG, etc.) et soit l’équipe de Madrid lui demande des choses, soit c’est lui qui les propose, « le télé-journal est le but », affirme-t-il. De plus, il a un blog, mais il n’y écrit pas tout ce qu’il voudrait pour manque de temps. Il n’est pas présent non plus dans le monde des réseaux sociaux, car « je n’ai pas assez d’heures dans la journée pour faire tout ce que je veux. Sinon, tu risques de devenir un ‘homme orchestre’ ».



David devant les caméras, en simulant une connexion en direct.

« En France, on peut saluer son voisin en utilisant 5 formules de politesse différentes »

David adore Paris, mais il lui reste encore des lieux à découvrir, « car les weekends je fais des choses plus normales : aller au supermarché, faire la lessive, etc. Les touristes arrivent à visiter plus d’endroits en une semaine que moi en une année ».

Il a réussi à casser la ‘burbuja parisina’ (la bulle parisienne, littéralement), comme il l’appelle, mais il garde encore ses amis espagnols : « pour connaitre des français, on le fait à travers des contacts, même si on a toujours une tendance de sortir avec les espagnols. La ‘bulle’ est difficile à rompre, mais on fini par le faire, même si après un temps ici, on peut saluer son voisin en utilisant 5 formules de politesse différentes ».

Comme on sait, les gaulois ont beaucoup de clichés sur les espagnols, « mais nous aussi. On fait le lien entre Paris et le luxe, la magie… et puis, la vie ici est compliquée ». En tout cas, David croit que « ils nous aiment bien, en effet, n’importe quel français a des bons souvenirs de ses vacances en Espagne ».


« La télé-poubelle appouvri »

J’ai profité également pour lui demander son avis sur la télé espagnole et il m’a raconté que « je ne crois pas qu’on leur donne ce qu’ils demandent, quoiqu’il y ait trois-cents théoriques qui ont déjà écrit sur cela. L’épreuve est que si on offre un bon reportage ou une bonne émission avec des interviews, les gens le regardent ». David signale qu’en France il y a aussi de le télé-réalité, mais pas beaucoup moins qu’en Espagne. « La télé-poubelle appauvrit plutôt qu’elle enrichis. C’est dommage que le même jour où on a fermé CNN+ en Espagne, on l’a changé pour Gran Hermano (Big Brother). C’est le spectateur qui perd dans ce cas. Ici, je tire mon chapeau, puisqu’il y a des émissions sur l’histoire en prime time et les gens les regardent. Nous, on le fait à La 2 et dans une frange horaire très limitée ».

Dans son bureau, David a une télé allumée 24h/24 avec les nouvelles en boucle pour ne pas attendre jusqu’au Grand Télé-journal, mais il croit que les chaînes d’information en continu sont plus regardées que par les professionnels du métier, car « on meurt d’ennui ». Il assure que les journalistes font un travail de « surveillance et contrepoids au pouvoir » et aussi que « ici la presse et l’information sont très importantes, parce qu’ils octroient le succès au pays. Notre travail est de convaincre les citoyens qu’ils ont besoin d’une radio et une télé publique fort importante, dont ils sont fiers, indépendamment des changements politiques. Plus les télé-journaux sont bien dans les chaînes privées, mieux on le fera ; la concurrence enrichit »

David en travaillant à côté d'une caméra de TVE. Foto d'archive. 

« Les jeunes doivent rester où ils sont vraiment à l’aise »

Bien que le pays d’Hollande ne vit pas par son meilleur moment, David souligne que « on est dans des échelles différentes, car ils ont une taxe de chômage de 10-12%». La France a deux facteurs qu’on n’a pas en Espagne : une couverture sociale plus élargie et des aides d’allocation familial. « Ici la famille se casse quand les enfants ont 18 ans, car ils quittent la maison. Mais cela ne veut pas forcement dire qu’ils aiment moins leurs parents ou à l’envers, mais qu’ils se débrouillent avant », raconte le journaliste.

Pour le moment, David est à l’aise à dans la capitale française, même s’il avoue qu’il reviendra en Espagne un jour. Pour les jeunes, il recommande de chercher leur avenir où ils soient vraiment bien, car il faudrait que personne reste où il n’est pas à l’aise et, évidemment, sans travail, ton ne peut pas y être bien. Notre entourage nous manque beaucoup bien que je sois un envoyé de mon entreprise espagnole. Mais on ne peut pas rester immobile. L’âge clé dans le travail est de 20 à 30 ans. Même si partir pour s’améliorer ce n’est pas pareil que partir par nécessité, le risque de rester dans le pays d’accueil est assez grand, comme il est arrivé aux années 60 ». Et sinon, il faut juste demander aux gens de La Petite Espagne.

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Versióespañola

Por Andrea Burón


Hace algunos días, tuve la suerte de estar en el mismo lugar desde donde David Picazo, corresponsal de TVE en París, hace las conexiones en directo con Ana Blanco, ¡qué emocionante!

David es un chico muy simpático, cercano y amable, vamos, todo lo contrario a lo que pensamos sobre la gente de la tele. El caso es que siempre opinamos sin conocer. Aunque tengo que admitir que me sorprendió sobremanera el día que me respondió a mi primer e-mail. No estamos acostumbrados a hacer los sueños realidad.

"Si hubiera tenido más visión, habría elegido el alemán" 

Diplomado en Periodismo por la Universidad Complutense de Madrid, David hizo –en su cuarto año de carrera- un curso Erasmus en Lyon, donde trabajó para el canal Euronews en 1999. “Elegí Lyon porque no había la posibilidad de hacerlo en Reino Unido ni en París y me parece una ciudad fantástica, muy bonita y muy agradable para vivir”, señala. Un año después, firmó un contrato de prácticas con la que sería a partir de entonces su segunda casa.

Después del inglés, estudió francés y aunque dice que “quizá si hubiera tenido más visión, habría elegido el alemán”, fue una elección que le facilitó su actual trabajo. En 2009, se incorporó a la corresponsalía de TVE en París, “me lo propusieron para venir un par de años, lo consulté con mi mujer y nos vinimos. Coger aviones todos los fines de semana es muy duro, pero son oportunidades que aparecen y Madrid siempre está ahí”.

En 2005, fue enviado especial a Afganistán, un lugar en el que “no tenía tanto miedo porque íbamos escoltados, pero sí una visión de retroceso en el tiempo al aterrizar en una pista de piedra, ver las bicis viejas de hierro, las mujeres con burka, corderos degollados cubiertos de moscas… Y claro, después de haber hecho escala en ‘petrolandia’ (Emiratos Árabes), tienes más sensación de retroceso en el tiempo que en el espacio”. También estuvo en el Líbano en 2007, donde “nada más llegar, nos enteramos de que había habido un atentado donde habían fallecido militares españoles. Era un viaje de trámite institucional y al final nos quedamos un poco más. Fueron unas experiencias interesantes”, recuerda.

Desde pequeño, a este chico de Albacete siempre le ha gustado “leer y contar historias ciertas e importantes”. En cambio, lo de la tele fue una circunstancia: “Estuve a punto de hacer prácticas en un par de periódicos locales, pero tomé otro camino. La vida son casualidades a veces”.

Un corresponsal tiene que estar siempre alerta y con el móvil encendido las 24h. David llega a la oficina a las 8:30h y se va a las 19h. Tiene una agenda del día (un G8 en Londres, PSG-Barça…) y puede ser que Madrid le pida cosas o que él las proponga: “El telediario es el reto”, dice. También tiene un blog aunque no escribe todo lo que quisiera por falta tiempo, y no posee cuentas en ninguna red social porque no le da el día, “si no, te conviertes en un hombre orquesta”.

"Puedes utilizar cinco fórmulas diferentes depolitesse para saludar al vecino"

París le encanta aunque reconoce que aún le faltan cosas por descubrir, puesto que “el fin de semana lo dedico a cosas más normales como ir al supermercado, poner lavadoras, etc. El que viene de turista igual ve más en una semana que yo en un año”.

A pesar de haber roto la burbuja parisina, como él la llama, conserva amigos españoles: “Para entrar en contacto con los franceses, lo haces siempre a través de contactos, aunque siempre tendemos a quedarnos en el lado mas cómodo, el de españoles. La burbuja es difícil de romper, pero se termina rompiendo. Aquí puedes estar un tiempo y lo único que haces es saludarte tres veces con el vecino llegando a utilizar hasta cinco fórmulas diferentes de politesse”.

Como ya sabemos, los galos tienen muchos clichés sobre los españoles, “pero nosotros hacemos lo mismo sobre París, con el lujo, la magia, etc. Y luego la vida aquí es complicada”. En cualquier caso, David afirma que “les caemos bien; cualquier francés va a recordar con cariño las vacaciones o el periodo que estuvo en España”.

                              "La telebasura empobrece"

Aproveché para preguntarle sobre la TV en España y me dijo que “no me creo que demos lo que demandan, aunque haya trescientos teóricos que hayan escrito sobre eso. La prueba es que a la gente le das un buen reportaje o programa de entrevistas y lo ve”. David afirma que en Francia también hay telerealidad, pero en menor cantidad. “La telebasura empobrece más que enriquece. Es lamentable que en el mismo día que cerraron CNN+ en España pusieran GH. El que sale perdiendo es el ciudadano. Aquí me quito el sombrero, porque en prime time emiten programas de historia y la gente los ve. Nosotros lo hacemos en La 2 y en horarios escondidos”.

David tiene en su despacho una tele encendida las 24h con noticias en bucle para no tener que esperar al gran Téléjournal, pero cree que los canales de información continua se ven más entre los del gremio, “porque si no, te mueres de aburrimiento”. Asegura que los periodistas hacemos un trabajo de “vigilancia y contrapeso al poder” y que “aquí la presencia de la prensa y la información son importantes, pues dan peso al país. Nuestra labor –añade- es convencer a la ciudadanía de que es necesaria una radio y televisión pública fuerte, de la que se sientan orgullosos, independientemente de los cambios políticos. Cuanto mejores telediarios hagan las teles privadas, mejor lo intentaremos hacer, la competitividad enriquece”.  

"Los jóvenes deben estar donde se encuentren a gusto"

Si bien el país de Hollande no pasa por su mejor momento, el periodista subraya que “estamos en escalas diferentes, pues ellos tienen un 10-12% de paro y nosotros un 25%”. Y es que Francia disfruta de dos factores de los que nosotros carecemos: una cobertura social más amplia y las ayudas para la familia (emancipación, alquiler, etc.). “Aquí la familia se rompe a los 18 años, ya que a esa edad los hijos se van de casa, pero eso no significa que se quieran menos, sino que espabilas y te buscas la vida antes”.

De momento, David está a gusto en la capital gala aunque afirma que volverá a España algún día. Aconseja a los jóvenes que busquen su futuro donde realmente se encuentren cómodos, pues “nadie debe quedarse en un sitio en el que no esté a gusto y, sin trabajo, difícilmente estarás a gusto. Todos los que nos hemos ido, aunque yo soy un desplazado que trabaja para una empresa española, echamos de menos nuestro entorno. Pero no nos podemos quedar parados; la edad clave para la vida laboral va de 20 a 30. Aunque no es lo mismo irte para mejorar, que irte por necesidad. El riesgo es que hay un porcentaje muy alto de gente que se quede, como ocurrió en los años 60” y si no, que se lo digan a los de La Petite Espagne

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Versione italiana

di Andrea Burón (traduzione di Valeria Nicoletti)

Qualche giorno fa, ho avuto l’opportunità di incontrare David Picazo, il corrispondente di TVEa Parigi, proprio nell’ufficio da cui ogni giorno partono i collegamenti in diretta con Ana Blanco.
David è simpatico, alla mano, tutto il contrario di quello che ci si aspetta da una persona che di solito vediamo in tv. E non nascondo di essere stata sorpresa dalla sua risposta solerte alla mia prima mail. Forse non siamo abituati a vedere un sogno che si realizza.

“Se fossi stato più previdente, avrei scelto il tedesco”

Con un diploma in Giornalismo in tasca, David, studente all’Università Complutense di Madrid, ha trascorso un anno a Lione in Erasmus, nel 1999, dove ha iniziato a lavorare per Euronews. “Ho scelto Lione perché non c’era ancora la possibilità di fare l’Erasmus in Inghilterra o a Parigi e, per caso, mi sono imbattuto in una città affascinante e a misura d’uomo allo stesso tempo”. Un anno dopo, ha iniziato il suo stage presso la società che sarebbe poi diventata la sua seconda casa.

David ha studiato inglese e francese e, nonostante confessa che “se fossi stato più previdente, avrei scelto il tedesco”, conoscere il francese l’ha aiutato a conquistare il suo lavoro attuale. Ha raggiunto il team di TVE a Parigi nel 2009: “mi avevano proposto di venirci solo per un paio d’anni ma alla fine ho deciso di trasferirmi qui per non perdere questa opportunità. In fondo, Madrid è sempre dietro l’angolo”.

Nel 2005, David è stato inviato speciale in Afghanistan, dove “ho avuto la sensazione di aver fatto un salto nel tempo e nello spazio”, racconta, “sono atterrato in una pista fatta di sassi, circondata da vecchie biciclette, agnelli sgozzati assediati dalle mosche, i burka onnipresenti e, dopo aver fatto scalo a Petrolandia (gli Emirati Arabi, ndr), lo scarto temporale è stato ancora più forte”. David è stato anche inviato in Librano nel 2007: “abbiamo saputo solo una volta arrivati che c’era appena stato un attentato dove avevano perso la vita alcuni militari spagnoli”.

Originario di Albacete, ha sempre desiderato “leggere e raccontare storie vere”. Tuttavia, non aveva previsto di lavorare in tv: “ero sul punto di cominciare uno stage in un giornale locale della mia città, ma alla fine ho intrapreso un’altra strada. A volte è il caso che ci fa diventare quello che siamo”.

Sempre all’erta, con il telefonino acceso 24 ore su 24, David arriva in ufficio verso le 8.30 e va via verso le 19. Ha un planning quotidiano e lavora solitamente per il tg, preparando un servizio proposto dal team di Madrid o da lui stesso. Ha anche un blog, non molto aggiornato per mancanza di tempo. Nessun profilo, invece, sui social network: “non ho abbastanza ore nella giornata per poter fare tutto”.


“In Francia è possibile salutare il proprio vicino con almeno 5 formule di cortesia diverse”

David adora Parigi, ma gli restano ancora, come a tutti i brevi residenti nella capitale, tanti posti da scoprire, “perché i week-end li utilizzo per le incombenze di ordinaria amministrazione, la spesa, la lavatrice…sono sicuro che visitano più musei i turisti in una settimana che io in un anno!”
Nonostante sia riuscito a infrangere la barriera della cortesia parigina, David conserva i suoi tanti amici spagnoli: “attraverso i miei contatti, adesso ho tanti amici francesi ma è stato difficile rompere la bolla dei parigini, soprattutto in una città in cui per salutare il vicino puoi utilizzare almeno 5 formule di cortesia differenti”.
Si sa, i francesi hanno non pochi cliché sugli spagnoli, “ma anche noi non siamo da meno”, continua, “Parigi per noi vuol dire il lusso, la magia, poi una volta arrivati scopriamo che la vita qui è complicata”. David, tuttavia, è convinto che “i francesi amano gli spagnoli e ogni francese che ha trascorso le sue vacanze in Spagna ha degli ottimi ricordi”.

“La tv-spazzatura abbrutisce”

Ne ho approfittato per chiedere a David la sua opinione sulla tv spagnola. “Non penso che si riesca a dare ai telespettatori quello che veramente vorrebbero. La prova è, infatti, il successo di ascolti quando, di tanto in tanto, viene mandata in onda una trasmissione di qualità”. “Certo anche in Francia esistono i reality”, continua, “ma molto meno rispetto ai canali spagnoli. La tv-spazzatura abbrutisce ed è un peccato che in Spagna abbiano chiuso CNN+ per metterci il Grande Fratello”. È lo spettatore che perde in questo caso. “Qui ci sono programmi di qualità, che hanno un ottimo share e sono trasmessi in prima serata. Noi al massimo li mandiamo dopo le 23 e in orari da fascia protetta”.

La tv nel suo ufficio è accesa sui canali di news, ma “solo gli addetti al settore li guardano, sono troppo noiosi”. I giornalisti fanno un lavoro di “veglia e contrappeso al potere”, assicura, “e la stampa e l’informazione sono troppo importanti perché vengano ostacolate. Il nostro lavoro è convincere il cittadino che ha bisogno di una radio e una tv pubbliche e indipendenti dalla politica. E i telegiornali privati non fanno altro che stimolarci a fare meglio”.

“I giovani devono restare dove sono a proprio agio”

Nonostante il paese di Hollande non stia vivendo il suo periodo migliore, David sottolinea che “in Francia c’è sì un tasso di disoccupazione fermo intorno al 10-12%, ma anche una copertura sociale e un aiuto da parte dello stato che noi non abbiamo”, spiega, “qui a 18 anni i ragazzi vanno via di casa, ma questo non vuol dire che siano meno legati alla famiglia, semplicemente imparano a sbrigarsela da soli più presto”. E hanno anche i mezzi per farlo.

Per il momento, David ha trovato il suo posto nella capitale francese, anche se un giorno vorrebbe tornare in Spagna. Ai più giovani, consiglia di cercare la propria strada lì dove si sentono a casa: “è importante sentirsi a proprio agio, ma è ovvio che, senza lavoro, è difficile sentirsi a posto. Io stesso sento la mancanza della Spagna, sebbene lavori per una tv spagnola. Ma non si può restare immobili, soprattutto dai 20 ai 30 anni”, continua. “Riconosco che chi è partito per necessità ha vissuto un’esperienza diversa rispetto ha chi è partito per scelta, per migliorarsi, ma si corre il rischio di restare per sempre nel paese d’arrivo”, conclude, “ed è già successo alla generazione di spagnoli arrivati qui negli anni ‘60”. Per tutto il resto, basta chiedere a quelli di La Petite Espagne

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